Jusqu'alors la peinture primitive offrait une vision du Divin et du Sacré dans un espace délimité et clos. Les tableaux des primitifs italiens et flamands (Fra Angelico, Simone Martini, Lorenzetti, Van Eyck, Van der Weyden) répondent à diverses règles de représentation. Comme dans les icônes religieuses, le fond d'or rappelle que l'action se déroule dans le monde divin. L'ubiquité de l'œuvre permet par ailleurs de combiner plusieurs éléments de narration dans l'image fixe. Avec la Renaissance, la peinture cède à une vision plus humaniste. La surface du tableau s'ouvre sur un espace tridimensionnel, continu et infini dans lequel la nature correspond à un idéal de beauté éternelle. Des peintres tels Masaccio, Mantegna, Léonard de Vinci, vont par étapes rechercher à représenter la profondeur. Par des approches mathématiques, empiriques ou fondées sur la science optique, ils parviendront à codifier la perspective centrale et mettre au point la perspective aérienne.

> les cours sont dispensé par Alexandra Fau, historienne de l'Art