Bernard Rancillac fait partie de ces artistes qui, dans les années 60, réagissant à une scène picturale dévouée à l'abstraction, sont revenus à la figuration. C'est le critique Gassiot-Talabot qui invente pour ces jeunes artistes l'appellation «Nouvelle figuration» et c'est avec lui que Rancillac organise en 1964 une exposition que fera date : « Mythologies quotidiennes » au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

Ces artistes nourrissent leurs œuvres de culture populaire et fondent leur représentation sur des images de magazines ou de films dont ils reportent souvent les contours par le truchement mécanique. Ils se veulent politiquement engagés et font front, sur la scène artistique, à la montée du Pop Art américain.

La collection municipale d'œuvres graphiques et photographiques conserve un grand nombre de pièces de la Nouvelle figuration, dite aussi Figuration narrative (Valerio Adami, Jacques Monory, Henri Cueco, etc.). Le dessin exposé dans le Mobile home a été choisi parmi celles-ci dans le cadre de l'ARC mené par Emmanuel Régent avec un groupe d'adolescents de l'Ecole.

Présentation de l'œuvre par Philippe Coubetergues, critique d'art.