Mobile Home 2022-2023

Aux EMA, une petite vitrine mobile, le Mobile Home. Y sont exposées des petites œuvres d’artistes contemporains.

Clémence Monnet

De septembre à décembre

Clémence Monnet est née en 1980 et a grandi en Sologne. Elle étudie à l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans ( aujourdhui ESAD) et obtient son diplôme (DNSEP) en 2005. D’abord illustratrice textile, puis illustratrice dans le monde de l'édition et de la presse, elle développe par ailleurs un travail plus personnel. Son trait est un mélange de différentes techniques, mêlant aquarelle, encre de chine et crayons de couleur, croquant le quotidien en lui donnant  une dimension poétique.
Elle expose son travail ponctuellement à Paris et a travaillé notamment pour les éditions du Seuil Jeunesse, Editions des Eléphants, Hachette, Magnard, la Revue XXI. Elle vit aujourd’hui en Seine et Marne, aux alentours de Provins.
Les planches originales présentées dans le Mobile Home sont issues du livre pour enfant "Le secret"  de Séverine Vidal et Clémence Monnet aux éditions des éléphants en 2020.
"Sur la plage où Will vient d'arriver se tient la plus jolie fête du monde. Il s'approche, entend la joie, les rires, les discussions animées, quand soudain éclate un orage : Albertine connaît un secret..."

Jean-Philippe Roubaud

De janvier à mars

Jean-Philippe Roubaud est né en 1973 à Cannes. Vit et travaille au Cannet, France. Diplômé de la Villa Arson (Nice) en 1997, il est professeur de dessin et couleurs à l’Ecole Municipale d’arts Plastiques de Nice, Villa Thiole depuis 2006. Il est représenté par la galerie Jean Louis Ramand à Aix en Provence.

Connu pendant 15 ans sur la scène artistique niçoise au sein d’un duo, Jean-Philippe Roubaud a refondé sa pratique depuis 2015. Il peint le dessin ou dessine la peinture, utilise le crayon, le pinceau et systématiquement le graphite.
Tout commence par l’imbrication du procédé de la peinture et du fait du dessin. L’artiste s’oblige à restreindre les moyens du process et réduit l’acte à son plus petit appareil pour n’en garder que l’essentiel. La rencontre a lieu à la surface du papier, et témoigne de la présence de l’eau élément premier au sens du fond et de la forme. La poudre graphite élément second définit la matérialisation du langage. Le papier, support classique du dessin, se fait tour à tour plan et volume, trompe l’oeil ou abstraction.
Ses dessins peints sont citationnels, qu’ils soient issus d’ouvrages scientifiques ou de simples phénomènes mémoriels. L’architecture, la sculpture, la photographie ou la trajectoire des corps sont traités, évoqués, par l’utilisation de cette technique archaïque. L’artiste interroge sans cesse le rôle du dessin et son fondement en tant que discipline à part entière dans l’histoire de l’art.

 Série « Canope ?» 2021/2022
Chaque dessin de Polaroïd, 9,5 x11,7 cm, graphite sur papier.

Jean Cocteau

D'avril à juillet

Jean Cocteau est né en 1889 à Paris et mort en 1963 à Milly la Forêt. Issu d’une famille de la grande bourgeoisie parisienne, il fit ses études au lycée Condorcet à Paris. Esprit artiste, esthète au tempérament de dandy, il publia ses premiers poèmes dès 1909 et devint une des figures à la mode du Tout-Paris et des salons que fréquentaient Daudet, la comtesse de Noailles ou Marcel Proust. En 1913, la création par Diaghilev du Sacre du Printemps de Stravinski fut pour lui une véritable révélation, qui devait influencer l’ensemble de son œuvre protéiforme. Engagé comme ambulancier pendant la Première Guerre mondiale, il se lia d’amitié avec Apollinaire. L’entre-deux-guerres devait être pour Jean Cocteau, au faîte de sa gloire, une période d’intense créativité, placée sous le signe de l’avant-garde. Il collabora avec des musiciens tels Érik Satie (Parade, 1917) et Darius Milhaud, comme avec des peintres célèbres. Il témoigna dans son écriture d’une égale curiosité, s’essayant à la poésie d’inspiration futuriste, dadaïste ou cubiste : Le Cap de Bonne Espérance (1919), au roman poétique : Le Potomac(1919), Thomas l’imposteur (1923), Les Enfants terribles (1929). Il occupa également une grand place dans le théâtre, avec Les Mariés de la tour Eiffel (1924), La Voix humaine (1930), La Machine infernale (1934), Les Parents terribles (1938), Les Monstres sacrés (1940), La Machine à écrire (1941), L’Aigle à deux têtes (1946), Bacchus (1952). Enfin, le cinéma devait à son tour attirer Jean Cocteau, qui donna au septième art des films et des scénarios marquants, parmi lesquels on citera Le Sang d’un poète (1930), L’Éternel retour (1943), La Belle et la Bête (1945), Les Parents terribles(1949), Orphée (1950), Le Testament d’Orphée (1960).

Ce dessin sans titre, à la ligne claire est une main qui tient du bout des doigts une feuille de papier. Rien n’est écrit sur ce carré hors l’impression d’inachevée volontaire ou involontaire. Il s'agit certainement d’un croquis préparatoire dont le sens de lecture semble mal interprété par le cachet de la succession qui ne semble pas correspondre au sens de la composition. L’envers est à l'endroit et l’endroit est à l'envers, ainsi peuvent se résumer les secrets de Cocteau. Une vie intense d’écrivain, dessinateur, cinéaste, acteur et céramiste du 20 eme siècle.

Jean Cocteau, "Sans titre" ou "Le secret", stylo bille sur papier, 37,5x29,5 cm, collection privée.

Page publiée le 19 novembre 2015 - Mise à jour le 05 septembre 2022