COURS HISTOIRE DE L'ART
RITUELS D'ARTISTES I Session 2 I 18h I EMA
Ecole d'arts plastiques
Le 25/04/2017
Ouvrir le champ artistique aux pratiques ritualistes, c’est libérer les fulguranceschamaniques, les brèches d’imaginaires venues s’infiltrer dans notre mondehyper-rationnel porté par un degré de technicité qui ne concorde plusavec la sensibilité des êtres, encore émotionnellement à l’âge de pierre.Pour Tristan Garcia, l’esprit contemporain est en quête d’identité. Il « estjustement celui qui essaie d’être plus présent que le présent, il n’est passimplement de son temps, il manifeste la volonté d’intensifier ce temps.»(Forme et objet. Un traité des choses, Presses Universitaires de France, 2010)
LE VEGETAL, METAPHORE DU DERACINEMENT
Certains artistes contemporains s'intéressent à l'exotisme dans ce qu'il a de construit, de factice. Florian Viel force la « nature » de l'art contemporain en introduisant du vivant dans un environnement composé, mesuré jusque dans sa qualité sonore, olfactive et sensorielle. Dès ses premiers travaux (végétal et papier millimétré), la greffe à marche forcée peine à prendre. Il s'entiche de l'ananas comme d'autres de la figure de l'aigle (Musée Département des Aigles de Marcel Broodthaers) et lui dédie un musée à la documentation fournie. Mais les végétaux exotiques, importés et transplantés (Adrien Missika, A Dying Generation) ne sont plus porteurs de rêve, d'évasion et de glam. « Crevant sur place, le palmier est une victime anodine, une figure agonisante de la globalisation » pour le journaliste et critique Jean-Max Colard (Pourquoi tant de palmiers dans l'art ? in Les Inrocks, 14 novembre 2011). Le jardin maintient un territoire protégé, défini.
Infos pratiques :
Par Alexandra Fau, historienne de l'art.
Durée du cours I 1h30 les mardis à 18h
Public I à partir de 15 ans
Entrée libre sur inscription I accueil des EMA / MAC VAL
EMA I 01 55 53 14 90
En partenariat avec le MAC/VAL et la Galerie municipale Jean-Collet.
Page publiée le 27/06/2012 - Mise à jour le 13/06/2023