Varèse 360°

En partenariat avec le « Festival d'Automne »

En regard des nouvelles grammaires et méthodes de composition qui se développèrent au début du XXe siècle, la leçon de Varèse constitue assurément l'autre voie de la modernité, non celle des systèmes mais celle du son. L'emprunteront à sa suite Feldman, Xenakis, Nono ou Dufourt.

Né à Paris en 1883, Varèse incarne d'abord la culture de la vieille Europe : ami de Picasso et de Satie, il est aussi proche de Busoni et de Debussy. Dès 1913, Apollinaire lui consacre des mots flatteurs dans Le Mercure de France. Invité à se rendre aux Etats-Unis en 1915, Varèse y dirige et compose, en une quinzaine d'années, l'essentiel de son œuvre puis sillonne, fin des années 1930, les villes du Sud et de l'Ouest. Il reviendra en France en 1954 pour la création de Déserts, qui provoqua un scandale retentissant, avant de mourir à New York en 1965.

En une douzaine d'œuvres “d'une incroyable ténacité” (selon Morton Feldman), Varèse révolutionna la musique, la fit incantation, traversée de déflagrations, de motifs percussifs et d'interpolations électroniques, d'une dureté cristalline, puissants mouvements de plans, de blocs et de volumes. Virulentes et subversives.

En parallèle à la conférence, l'intégralité des œuvres de Varèse sera joué Salle Pleyel à Paris les 3 et 4 octobre 2009.